Association Les Enfants de Ram - Antenne francophone du Sri Aurobindo Yoga Mandir

Le Contexte des Parrainages

Le contexte social

Au Népal, des milliers de jeunes filles sont victimes d’esclavage domestique. Vendues par leurs parents pour rembourser des dettes auprès de riches propriétaires terriens, on les appelle les « Kamalaris ». Ce système de servitude existe depuis le 17ème siècle et concerne la minorité Tharus. Il est interdit depuis près de 20 ans, mais persiste malgré tout.

En 2019, un enfant sur trois – âgé de 5 à 17 ans – doit travailler, ce qui représente 2,8 millions d’enfants. Presque tous travaillent dans des conditions dangereuses et ne fréquentent pas l’école. Pauvres, les familles ne considèrent pas l’éducation comme une priorité et les écoles sont souvent trop éloignées. Pour les employeurs, les enfants sont une main d’œuvre bon marché.

Par ailleurs, chaque année au Népal, encore aujourd’hui, plusieurs milliers d’enfants de moins de 15 ans sont vendus comme esclaves en Inde et dans les pays arabes. Parmi eux, quelques milliers de filles deviennent victimes de l’esclavage sexuel. C’est un immense fléau, très triste mais réel. Les recruteurs sont extrêmement expérimentés et utilisent diverses méthodes qui vont de l’attrait d’opportunités d’emploi à des propositions de mariage. Les parents des enfants ne sont pas conscients de cette réalité et pensent que ces personnes recherchent de bons travailleurs. Ils croient surtout que le fait de trouver un emploi pour leurs enfants sera économiquement utile pour toute la famille. Très souvent, les parents et les jeunes filles se font piéger par ces fausses promesses et ces faux mariages.

La plupart des Népalais sont originaires des montagnes, régions encore pauvres et n’ayant pas accès à l’éducation. Ils sont travailleurs et forts, comme les sherpas, bien connus dans le monde entier. Ce sont des gens simples, formidablement accueillants. Ils sont victimes du rêve indien, le pendant au Népal du rêve américain qui a existé en Europe pendant longtemps.

Trafic d'enfants au Népal

La réponse du SAYM

Le Sri Aurobindo Yoga Mandir est une réponse à cette situation !

Il offre une famille aimante et respectueuse, un avenir digne et une vie responsable à des enfants dont plusieurs auraient eu toutes les chances de faire partie de ces tristes statistiques.

Depuis 1993, le millier d’enfants qui sont passés par le Sri Aurobindo Yoga Mandir ont évité cette issue. Bien sûr, c’est une goutte d’eau au vu de l’importance de ce trafic, mais ces jeunes ont déjà commencé eux-mêmes à agir pour favoriser l’instruction des enfants du Népal, laquelle instruction leur permet de sortir d’une certaine ignorance. Certains de ces jeunes font des choses remarquables !

L’expérience de Ramchandra

Au cours de son exode en Inde, à partir de l’âge de 12 ans, Il a vu les méfaits du favoritisme et des privilèges. Il en a souffert aussi à certaines occasions. De cette expérience de vie est né une ligne de conduite : ne jamais favoriser le privilège, ni pour lui-même, ni pour les enfants.

2 témoignages de cette ligne de conduite :

Dala, la sœur de Ramchandra, me raconta un jour une anecdote des débuts de l’ashram.
À ce moment-là, la vie était difficile. Les ressources n’étaient pas abondantes ainsi que la nourriture. Ramchandra travaillait beaucoup, du matin au soir. Parfois, il s’absentait la journée pour aller dans Katmandou vendre l’encens qu’ils avaient fabriqué.
Au retour d’une de ces journées en ville, en un temps de rationnement, Dala demanda à Ramchandra s’il s’était acheté quelques bananes pour manger pendant la journée : « Je ne peux pas en acheter pour les enfants. Alors je n’en achète pas pour moi.»
Dala me racontait cela en pleurant.

Au sein de l’ashram, certains enfants sont orphelins, d’autres ont un parent, et d’autres ont encore père et mère. Afin d’éviter tout privilège, toute comparaison et et tout ce qui va avec, tous les enfants restent au sein de l’ashram. Ils ne vont pas dans leur famille, sauf à un moment très précis. Les parents peuvent bien sûr venir à l’ashram pour rendre visite, mais tous restent sur place.
Cette règle est un des fondements de l’ashram.
Un enfant, issu d’une famille dont la maison se trouve juste en face de l’ashram, à 30 mètres, avait été accueilli et faisait parti de la grande famille. Pendant toute ses années à l’ashram, il n’alla jamais dans la maison familiale. Il vivait comme tous les autre enfants… comme si ses parents habitaient loin dans les montagnes.

Dans ce contexte, seul le parrainage universel était envisageable pour Ramchandra et tous les jeunes de l’ashram aujourd’hui adulte.

L’école Vidyalaya du Sri Aurobindo Yoga Mandir

Elle prend soin d’éveiller le besoin d’une nouvelle éducation. C’est une humble initiative basée sur la philosophie de Sri Aurobindo, promouvant une éducation qui vise à propulser l’humanité vers la compréhension des fondements cachés de notre existence et de son rôle dans le monde.

Les temps modernes appellent à une éducation intégrale. Selon Sri Aurobindo, « pour que l’éducation soit complète, il faut que ses cinq aspects fondamentaux correspondent aux cinq activités principales de l’être humain : le physique, le vital, le mental, le psychique et le spirituel. La croissance de tous ces aspects doit se poursuivre simultanément jusqu’à la fin de la vie. »

L’école Sri Matri Aurobindo Vidyalaya travaille en toute simplicité à la réalisation de ces objectifs.
Il y a beaucoup de choses que les éducateurs et enseignants doivent transformer pour être acteur de l’avenir dans ce monde qui a perdu tout bons sens, qui n’a plus de véritable cohérence, qui foule aux pieds intégrité et honnêteté et privilégie le pouvoir de la richesse, le mensonge, l’exploitation et la manipulation.

L’école Sri Matri Aurobindo Vidyalaya est heureuse d’œuvrer en toute humilité, pour imprégner des valeurs fondamentales d’harmonie et de solidarité, d’unité et de joie dans le monde réel et contemporain.

Une grande famille